Carte d’identité de la Moldavie

drapeau moldave

moldavia

Quelques données

Nom officiel
République de Moldavie

Région Europe 
Située entre la Roumanie à l’ouest et l’Ukraine sur deux tiers des frontières

Superficie 
33 700 Km2

Capitale
Chisinau (780 000 habitants)

Population
4 300 000 habitants 
Roumains 64,5%;Ukrainiens 14%;Russes 13%; Gagaouzes 3,5%;Bulgares 2%;Juifs 1,5%
Population à dominante rurale (53%)

Densité de population
127.7 hab./Km2

Langue officielle
Roumain (Moldave)

Régime politique
République, membre de la CEI
Démocratie communiste

Chef de l’état
Vladimir Voronine

Monnaie Nationale
Leu (MDL) 
Cours en Euros au 01/04/2002 : 0.085000

PNB 
1.20 Milliard de dollars

Economie

Une terre essentiellement agricole, c’était ” le grenier, verger et vignoble ” de l’URSS.
Le pays le plus pauvre d’Europe mais paradoxalement une des terres les plus riches d’Europe.
L’économie moldave reste socialisée pour 80%. Elle dépend de ses voisins,des pays de l’ancienne URSS (le pétrole et le gaz viennent de Russie ; le charbon et l’électricité d’Ukraine).
Les ressources minières manquent. Les constructions mécaniques et les industries traditionnelles (vins, conserverie, textiles, sucre, huile, cigarettes) couvraient 75 % de la production industrielle. 
L’agriculture développée sur le tchernozium occupe 50% de la population active, sur 75% du territoire, orientée d’emblée vers les marchés de l’ex-URSS, elle est spécialisée dans les cultures de céréales (maïs, tournesol), et betteraves ; mais la véritable richesse est constituée par les vignes, les vergers et le tabac : dont les débouchés actuels restent la Russie pour 70%. Cette extrême spécialisation économique et l’enclavement du pays, sans accès à la mer, rendent la transition économique très difficile.

Par ailleurs, les ajustements douaniers progressivement mis en place dans le cadre du futur élargissement de l’Union européenne n’ont pas fini de désespérer les moldaves. Bruxelles a en effet imposé à la Roumanie la “fermeture” de sa frontière orientale pour sécuriser celle de la future Europe, rendant les relations transfrontalières très difficiles, par exemple pour les paysans qui se rendaient en Roumanie où le pouvoir d’achat est quatre fois plus élevé pour vendre leurs produits. 
C’est toute l’économie moldave - qui semble désormais n’avoir pas d’autre choix que de se tourner vers la Russie et l’Ukraine - qui est gravement menacée.

Histoire

L’histoire de la Moldavie est compliquée. 
De nos jours, la Moldavie, occupe les 2/3 de la région appelée Bessarabie. 
Depuis des siècles le nom de Moldova faisait référence à une grande région englobant la Bessarabie et s’étendant de la mer noire, au sud, de la Bucovine - une ancienne région de Roumanie - au nord et de la rivière SIRET à l’ouest jusqu’au Dniestr à l’est.

Née au XVème siècle, la Moldavie a une longue histoire de domination étrangère. Elle est tombée sous la souveraineté turque au XVIème siècle, et une partie du nord a été annexée à l’empire autrichien au XVIIIème siècle. De 1812 à 1856, les russes occupèrent la partie est de la Moldavie, qu’ils appelèrent Bassarabie. Après que la Béssarabie soit retournée à la Moldavie en 1856, la Moldavie et la Walachie furent unies pour former le royaume de Roumanie en 1859. Cependant, l’intégrité du nouveau territoire roumain n’a pas duré longtemps.

Le nouveau gouvernement soviétique n’a pas accepté l’union et a fait un pas pour acquérir les territoires perdus. En 1924, une République Soviétique Socialiste Autonome de Moldavie (RSSA) est constituée à l’intérieur de l’URSS sur la frontière de Roumanie. La ville ukrainienne de Balta en fût sa capitale jusqu’en 1929, date à laquelle la capitale est transférée à Tiraspol. Moins de 1/3 de la population de la RSSA de Moldavie était roumaine au milieu de 1920. 
En 1939, la Bessarabie fût concédée à l’URSS dans le pacte Molotov - Ribbentrop, accord germano-soviétique 
sur la division de l’Europe de l’Est.

Bien que la Roumanie ait déclarée sa neutralité en septembre 1939, l’URSS l’a forcé à concéder la Bessarabie, et des forces soviétiques ont occupé la région en juin 1940. Au départ, les autorités soviétiques ont conservé au nouveau territoire le nom de Bessarabie. Mais le 2 août 1940, la République Soviétique Socialiste de Moldavie (RSSM) est proclamée entraînant par là même l’abolition de la République Soviétique Socialiste Autonome (RSSA) de Moldavie.

La région transniestrienne est transferée à la nouvelle république tandis que le reste de la RSSA de Moldavie retournait à l’Ukraine. La RSSM a été réoccupée par les forces roumaines de 1941 à 1944, date à laquelle les forces soviétiques reprirent le territoire. Elle restera partie intégrante de l’URSS jusqu’à l’éffrondrement du communisme en 1991… qui voit la naissance, le 27 août de cette année, de la République de Moldavie.

En 1992, la Moldavie rejoint la Communauté des Etats Indépendants (CEI) et devient membre la même année des Nations Unies. Les problèmes ethniques et territoriaux ont dominé la scène politique jusqu’à la fin des année 1980 ce qui entraîna une guerre civile qui fit des centaines de morts. 
Après que le roumain ait officiellement été déclaré langue nationale en 1989, des mouvement séparatistes apparurent dans le sud et l’est du pays. 
Des autorités locales refusèrent d’entériner cette loi à l’est du Dniestr, où un nombre important, bien que non majoritaire, de Slaves résidaient. 
Un groupe politique Yedinstvo ( mot russe pour “Unité”) pronant une plus grande autonomie de la région fût créé.

En septembre 1990, après qu’un référendum sur l’autonomie ait eu lieu, les autorités locales créèrent une 
République Soviétique Socialistetransnistrienne Autonome, précédé en cela par la formation d’une République Soviétique Socialiste Autonome Gagaouze dans le sud-est du pays. En 1991, lorsque le gouvernement moldave pris son idépendance vis-à-vis de l’URSS, les autorités transtristrienne déclarèrent leur indépendance vis-à-vis de la Moldavie. Les combats éclatèrent bientôt.

En 1992, le Président moldave, Mircea SNEGUR autorisa le recours à la force militaire contre les rebelles. Les rebelles, aidés par des contingents de cosaques russes et par la 14ème armée russe du général Lebev, consolidèrent leur contrôle sur la zone des combats. Le gouvernement moldave fit quelques futiles interventions auprès des Nations Unies, mais dut accepter une force de maintien de la paix russe-transnistrienne-moldave. En mai 1993, le Moldavie fit plusieurs concessions aux forces adverses, parmi lesquelles la présence d’une force militaire russe à l’est du pays jusqu’à ce que la région acquiert un statut politique spécial. Insatisfaites, les autorités trans-nistriennes demandèrent au parlement moldave d’abroger une partie de la déclaration d’indépendance de 1991et de retourner à une position subordonnée au sein de la CEI. En février 1994, la Moldavie tint ses premières élections parlemantaires. Le parti démocratique agraire - dirigé par les communistes - gagnèrent un nombre important de sièges. Un bloc socialiste gagna un nombre important de sièges. Lors du référendum de mars 1994, 90% des votants se déclarèrent en faveur d’une Moldavie indépendante avec ses frontières de 1990, incluant par là même la région trans-nistrienne.

Situation médico-economico-politique en Moldavie

Jusqu’en 1991, date de son indépendance, le système de soins dans la République Socialiste Soviétique de Moldavie reposait essentiellement sur de très grands hôpitaux et de tout aussi grandes polycliniques pour les consultations de spécialistes. Tout était gratuit bien sûr.

Mais l’éclatement de l’URSS et l’indépendance de ce petit pays, étendu et peuplé à-peu-près comme l’Aquitaine, coincé entre la Roumanie et l’Ukraine, sans accès à la mer, sans sources d’énergies, ont entraîné une crise économique catastrophique ; situation encore très vite aggravée par la secession par les armes de la partie industrielle de son territoire située à l’Est du Dniestr (Transnistrie) Le niveau de vie s’est effondré. Ce territoire entre Prout et Dniestr aux très riches terres agricoles est devenu le pays le plus pauvre du continent. Le système de soins, aux structures surdimensionnées que l’état n’avait plus les moyens d’entretenir, s’est désintégré, avec de graves conséquences sur la santé des populations.

A la demande de la Banque Mondiale l’état a dû profondément réformer son système de soins : mise en place d’une médecine de proximité pratiquée par des Médecins de Famille salariés dans des Centres de Santé, fermetures de lits hospitaliers, regroupement des consultations spécialisées dans les hôpitaux, création de pharmacies et de cabinets dentaires privés. Tout devenait payant sauf les actes du Médecin de Famille. Enfin, mise en place progressive depuis 2003 d’un système de Sécurité Sociale obligatoire.

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